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04.12.2024

Chloé Villaret, promotion 2023

Chloé Villaret
Chloé Villaret (Crédits :  Lina Petitjean)

Pouvez-vous décrire votre parcours universitaire et professionnel ?

J’ai commencé mon parcours universitaire au campus Europe-Asie de Sciences Po, dans le cadre d’un double diplôme avec la University of British Columbia à Vancouver. Pendant mes deux années à Vancouver, j’ai eu la chance de suivre des cours en lien avec les politiques de santé, et c’est grâce à ces expériences que j’ai pu me projeter dans une carrière de santé publique, en mêlant sciences naturelles et sciences sociales. Je suis revenue à Sciences Po pour poursuivre mes études dans le Master Politiques publiques, spécialité Global Health, dont j’ai été diplômée en 2023. 

Au cours de ma scolarité, j’ai pu effectuer un stage de 6 mois à l’Assemblée nationale, à la Commission des affaires sociales, où j’ai travaillé sur la propagation des maladies transmises par les moustiques, avec une attention particulière portée aux territoires ultramarins. Ce stage a confirmé mon intérêt pour les politiques de santé publique et notamment le lien entre santé et développement. Ainsi, après une courte expérience en cabinet de conseil, je suis partie à l’étranger remplir des missions d’assistance technique auprès des gouvernements camerounais et cambodgien sur le paludisme et la santé reproductive et sexuelle. 

Aujourd’hui, je suis revenue en France pour rejoindre le Ministère de la Santé et de l’Accès aux Soins. Je travaille au Centre de crises sanitaires en tant que chargée de mission veille et sécurité sanitaire, où je participe à la gestion des alertes sanitaires ou, le cas échéant, des crises sanitaires.

Quelles ont été les principales étapes de la construction de votre projet professionnel ?

La découverte d’une approche pluridisciplinaire de la santé lors de mon double diplôme m’a permis de voir comment les enseignements des sciences sociales et humaines pouvaient compléter ceux des sciences naturelles. Cette découverte a marqué un tournant dans la construction de mon projet professionnel puisqu’elle m’a permis de voir que je pouvais participer à la construction des politiques de santé, sans pour autant être médecin ou pharmacienne. 

Par la suite, mon stage au sein de l’Assemblée nationale m’a permis de développer des connaissances techniques sur les maladies transmises par les moustiques, qui sont un sujet prioritaire pour la santé publique, en France comme dans de nombreux pays étrangers. C’est cette connaissance acquise pendant mon stage que j’ai pu mettre en avant pour décrocher mon premier poste au Cameroun, où j’ai accompagné le gouvernement dans le développement de sa stratégie de lutte contre le paludisme. 

Quelles sont les caractéristiques de votre poste aujourd'hui au Centre de crises sanitaires du Ministère de la Santé ? 

Dans mon poste actuel, je suis chargée de la réception et de la régulation des centaines d’alertes que le Centre de crises sanitaires reçoit chaque semaine. Mon rôle est d’effectuer une première analyse de risque, afin d’identifier les signaux d’intérêt pour le Ministère. Concrètement, cela peut passer par le suivi des évènements climatiques susceptibles de perturber l’offre de soins, la surveillance épidémiologique des maladies infectieuses à l’étranger, ou encore l’évacuation et le rapatriement de citoyens français hospitalisés à l’étranger. 

Quels seront, selon vous, vos prochains défis ?

Mon prochain défi sera de gagner en expertise technique. Si tous les profils peuvent participer à la construction des politiques de santé et à la sécurité sanitaire, il est généralement nécessaire d’avoir une base de connaissances techniques en lien avec les sujets sanitaires. Autrement dit, pour communiquer avec des scientifiques (pharmaciens, médecins, épidémiologistes, etc.), il faut parler le même langage. J’ai à coeur de continuer ma formation professionnelle pour renforcer mes connaissances, par exemple, en épidémiologie et biostatistiques. 

Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École d'affaires publiques, et plus spécifiquement la spécialité Global Health, envers la fonction que vous occupez aujourd'hui ? 

Le Master Politiques publiques et sa spécialité Global Health m’ont permis d’avoir une vue d’ensemble des enjeux de santé publique, et notamment de la santé mondiale. Cela m’a permis d’identifier les problématiques qui m’intéressaient le plus et d’orienter mon projet professionnel en ce sens, tout en gardant une approche pluridisciplinaire. Ce regard “à 360 degrés” m’est particulièrement utile dans mon poste actuel, qui implique d’avoir une approche transversale de l’analyse de risque, et de savoir anticiper des impacts sur la santé des populations là ou ne s’y attend pas toujours. Toutefois, la véritable valeur ajoutée de ce Master dans la construction de mon parcours a été la rencontre avec mes professeurs, issus de différents pays et de différents secteurs. Plusieurs d’entre eux sont restés des mentors, avec qui je garde des contacts réguliers et qui continuent de me conseiller dans mes projets professionnels. 

Auriez-vous un conseil à donner à un ou une étudiant(e), futur(e) jeune diplômé(e) ?

N’hésitez pas à vous rapprocher de vos enseignants. Ils sont une source inépuisable d’expérience et d’expertise, et sauront vous conseiller sur la construction de votre parcours académique et professionnel. Créer une relation de mentorat avec un enseignant est d’autant plus utile que celui-ci pourra vous introduire à son réseau, vous recommander pour des postes auxquels vous candidatez, ou vous aider à rebondir après un échec professionnel.

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